
Vrrrrooom, sploutch, brzzzzzz *
* Toi aussi devine à quels outils appartiennent ces bruits !
Dans l'épisode précédent, on en était là :

On a donc débuté la phase 3 "enduits et meuble de cuisine" par une petite vérification des plans ; ce qui a permis d'adapter tout ça aux murs pas droit, au sol pas droit, et aux pierres très inégalement larges (oui, et pas droites bien entendu).

Ben oui parce que sur ce mur en pierre, on veut installer notre cuisine, donc des étagères et un plan de travail, et donc c'est bien de savoir où on perce : si on enduit d'abord, on ne saura plus si on perce dans une pierre ou dans les joints (qui ne tiendront pas la charge), ou encore une pierre trop petite ou trop au bord qui cassera...
Bref, on reste sur le plan initial : on va visser des tasseaux au mur (en visant les pierres qui nous arrangent), on remplira d'enduit entre ces tasseaux, et ils nous serviront de support pour tout ce qu'on doit fixer au mur !
C'est parti !
Ensuite, on a refait les joints au mortier de chaux là où c'était nécessaire ; puis, on a projeté un gobetis, c'est à dire une première couche fine d'enduit liquide et très collant, pour que les couches suivantes adhèrent bien aux pierre ; c'est salissant, ça ruine les poignets, mais ça entraîne à viser à la truelle... Compétence tellement utile dans la vie, n'est-ce pas.

Du coup il a fallu apprivoiser la bétonnière ; elle s'exprime surtout par vrombissements, couinements et postillons de chaux vers nous (merci lunettes et masques), mais on l'a comprise, petit à petit. C'est pas plus mal, parce qu'on lui a faire faire quelques centaines de litres de préparations diverses...

Niveau enduits, on est pour cette pièce sur une base chaux aérienne (pour gérer l'humidité au mieux) et sable de pierre ponce (là aussi pour gérer l'humidité au mieux), avec en plus du chanvre pour le confort thermique (les fameux enduits "chaux chanvre" dont on entend souvent parler, qui apportent une légère isolation, restent respirants pour les murs anciens, et apportent un confort au niveau "sensation de paroi tiède").
Et puis sur les bas de murs où on craint vraiment de l'humidité, on remplace le chanvre par du granulat de liège, qui lui est imputrescible !



À côté de ça, une fois le mur "cuisine" enduit, on avance sur le meuble même ; à commencer par une grosse demi journée à lutter pour percer le !$#!! de carrelage ("Haoui, on a souvent ce retour, maintenant les carrelages sont parfois tellement durs que les gens n'arrivent pas du tout à les percer" nous dira notre vendeuse de matos préférée, alors qu'on allait refaire le plein de mèches à carrelage neuves.)
En effet, plusieurs heures pour onze malheureux trous, malgré les mèches spéciales de bonne qualité et la consultation de nombreux "comment faire bien" sur internet (le prochain Youtubeur bricolage qui commence sa vidéo par "vous allez voir, c'est facile", on lui fait bouffer son perfo.)

On a aussi fait connaissance avec la consommation industrielle de tourillons en bois, et la découverte de ces merveilleux outils que sont les centreurs-pointeurs-personne-les-nomme-pareil, mais c'est MAGIQUEMENT la réponse à mes "screugneugneu faudrait un truc à ficher dans le trou pour marquer l'emplacement du trou d'en face" ! Je les aime d'amour. Ouioui.

Bon et puis bien sûr, comme on utilise des planches de récup (les étagères du local RAJR sont réincarnées sous notre plan de travail !), il a fallu beaucoup de tri, de coupe, de nombreuses heures de ponçage, huilage, séchage... (Et re-re-réadaptation des plans bien entendu).

Mais ça monte petit à petit, on pense bien à prévoir les petits détails qu'on ne pourra plus faire par la suite (comme les petits bouts à la verticale pour protéger la zone gaz, là) ; le plan de travail même est fait de 3 couches d'OSB collées et vissées (COS-TAUUUUD), on sent qu'on pourra monter dessus sans que ça bouge :D


Pour l'étape suivante, on a eu la chance de finalement profiter d'un malheur initial : notre commande de deux GRANDES plaques de carrelage (oui seulement deux, parce que c'est cher ces machins) étant arrivée, heu...

"Un peu" cassée, n'est-ce-pas ?
Hébien on a reçu en remplacement, non pas deux, mais QUATRE plaques ! La vendeuse s'est plantée en faisant la réclamation, et nous les as laissées avec un "Bah si ça vous sert, de toutes façons ils nous les ont remplacées gratos".
Du coup, on a pu faire des folies en découpant de façons très "gaspilleuse" ces très grandes plaques, et ne faire presque aucun raccord : le rêve, une surface quasiment d'un seul tenant, avec seulement 4 joints de quelques centimètres de long !
(Et encore une plaque neuve en rab, et des chutes de taille très respectables ^_^ )
Bref, avant de vous montrer le résultat je dois vous partager ma seconde épiphanie de type "Mais enfin zut il doit y avoir un meilleur outil pour ça!" : la poche pour les joints de carrelage ! Mais pourquoi est-ce que ça n'est pas plus répandu ?!? (Et plus facile à trouver aussi...) C'est teeeeellement pratique, rapide, propre, économique...
(Et élégant, n'est-il pas.)

Allez, voilà les résultats ; il manque plein de choses : de la couleur, du carrelage et des étagères aux murs, des meubles à roulettes sous le plan de travail, une bordure propre pour ce dernier.. Mais quand même !

On a des murs et un sol UNIFORMES (on avait oublié l'effet que ça faisait, vraiment), un plan de travail lisse et imperméable, QUATRE brûleurs à notre gaz, un frigo à hauteur d'yeux... Le luxe ! :D
Et un poêle remis à sa place et donc utilisable, ce qui n'est pas négligeable ces derniers jours (15 degrés c'est un peu juste pour le confort, faut l'avouer).

La suite (continuer les joints du carrelage, poser les carreaux muraux, faire les meubles à roulette) va se faire petit à petit au cours de l'automne, sans pression et surtout plus tranquillement, le mois de congés-travaux étant fini pour de bon ! ^_^