Carrelage, recarrelage et rerecarrelage, avec des bouts de murs dedans.

Prenons les paramètres suivants :

- une carreleuse (moi-même) dont le nerf sciatique droit a très mal pris le pelletage de gravats de la veille

- une pièce qui relie le dehors, l’étage (avec cuisine temporaire et chambres), la salle de bain, et dont on ne peut retirer le canapé (pluie prévue dehors, forcément), ni le poêle (dont on glisse péniblement les 200kg sur de courtes distances, mais qui ne passerait pas les seuils de portes)

- 24h de séchage de chaque zone carrelée avant de pouvoir marcher dessus ou reposer des choses...

 

On obtient donc un sympathique jeu de Taquin-avec-le-salon-cuisine, avec pour objectif : finir la pièce en prenant le moins de temps possible mais en évitant de se coincer à l’intérieur, de ne plus pouvoir aller se doucher ou pour ma part de rester coincée au sol avec la patte raide.

Hében on a réussi, en 3 jours !

 

On en était donc là au jour 1 :

Puis on a triché en incluant 3h de pose non prévue sur une fin d’après-midi : on a ainsi relié l’étage et la salle de bains, et joué pendant les 24h suivantes à « ATTENTION MARCHE PAS SUR LE CARRELAGE !! » (oui, quand c’est soi on s’en souvient, mais quand c’est l’autre qui approche la zone d’un pas décidé, tout à coup on imagine le pire, le pied qui se pose, le carrelage qui glisse façon planche de surf sur sa colle fraîche, tous les carreaux qui se décalent comme quand un chat monte sur la table où trône un jeu de plateau en cours… Plus stressant qu’un film d’horreur, le carrelage frais au pied de l’escalier!)

Bref, on a été sage et nos pieds sont restés où ils le devaient ; jour 2, le canapé et le poêle sont tous les deux sur les premières zones maintenant sèches ; 6 heures de pose de plus, et le centre de la pièce est bien rempli, on commence à avoir plus de carrelage que de sol tout moche (et punaise, ça fait du bien, du lisse-clair-propre à la place du rugeux-écaillé-inlavable qu’on s’est coltiné plus de 2 ans!)

Et enfin, jour 3, en collant plein de petites gommettes pour savoir où ne pas marcher (à force on s’y perd, sinon), 3 heures de pose de plus et voilà le mur d’en face enfin rejoint !

(Avec une matinée « intéressante » où pour traverser la pièce, il fallait longer le canapé en ne marchant que sur une lame sur trois puis faire un pas chassé pour monter sur la première marche d’escalier… Et toujours le nerf sciatique ronchon pour ma part, forcément)

Et non, vous n’aurez pas encore de photo d’ensemble, parce qu’on a profité des temps de séchage pour aller chercher des matériaux pour les enduits (les magasins spécialisés sont loin), et qu’on a donc rempli la pièce aussitôt sèche:D

 

D’ailleurs, on félicite encore une fois notre petite Panda qui a encore une fois transporté avec succès le volume très respectable de 800 litres de paille de chanvre PLUS 250 litres de billes de liège xD

Ho, plein de chènevotte !
Et encore de la chènevotte ! Et du liège, boum !

 

Et donc au niveau des enduits, on est bientôt prêts à attaquer (manque quelques autres matériaux à aller chercher, des tracés à faire aux murs, peut-être quelques trous…). On a eu la très bonne surprise de trouver, sur le plus grand des murs qu’il fallit finir de dégager, des anciens joints à la chaux plutôt qu’au ciment : on a donc pu les laisser, et gagner un temps considérable (et autant de volume à reboucher en moins!).

 

Voilà du grattage de joints bien fait…

Et la confirmation (à force de comparer-regarder-creuser-taper) que oui oui, c’est bien de la chaux, et donc tout le reste du mur peut être laissé tel quel ! Joie !

Bon par contre, les autres, il a bien fallu bien les gratter. Et puis brosser le tout, et puis nettoyer, et puis évacuer les gravats… C’était pas non plus du repos, mais ça nous a fait gagner une journée (qui a donc permis de ne pas nous épuiser à tout carreler d’un coup : on a apprécié ! )