
Douche, bambou et pin récalcitrant.
Aaaaaallez on commence tout de suite par casser le suspense : ON A UNE DOUUUUUCHHHHHE !
Mais genre, vraiment. Avec l'eau qui arrive dedans et tout. Non parce que, ça a pas été si évident que ça...
Bon, tu te souviens des multiples rebondissements fatigants (en tout cas pour nous) impliquant des plombiers, disons... mal organisés et pressés. Voilà, on va dire ça comme ça parce que si je commence à être franche ça va être les Grandes Eaux de Versailles.
Donc, bon, nos plombiers sont venus (pas totalement à l'improviste cette fois) poser les tant attendus lave-mains, évier de coin craft, et barre de douche. Donc, après avoir regardé une bonne semaine durant notre belle douche, toute prête à être utilisée mais sans robinet-pomme de douche, tu imagines notre joie au moment de pouvoir enfin l'utiliser. Un an sans pouvoir se doucher debout, elle est là, elle est belle... Et elle veut nous tuer. Si-si. En général, une douche, on aime bien ça genre, tiède-clair à chaud, non ? Ben la notre avait deux modes : glacé (plus précisément, à température extérieure au nord de la maison), ou brûlant (plus précisément 60°, la température du chauffe-eau).
Donc oui, on a repris une énième douche accroupie dans la baignoire, en regardant le beau bac carrelé en biais ; on a attendu encore une grosse semaine qu'on nous fasse la réparation "ha ben oui tiens, le chaud et le froid étaient inversés!" (HA BEN OUI QU'EST-CE QU'ON RIGOLE NOUS HEIN). D'ailleurs on a été contents d'avoir pris une photo du boulot des plombiers avant de refermer la cloison, sinon ils nous faisaient rouvrir le mur (et on est contents d'avoir prévu une pseudo-trappe aussi, sinon, quoi, on démontait la cloison ?!).
Bref.
LA VOILÀ. C'est peut-être un détail pour vous, mais pour nous, tout ça tout ça, hein.

(Pourquoi le carrelage il est bizarrement fini sur les bords ? Parce qu'on veut mettre un bout de cloison ou demi-cloison, potentiellement en torchis+tadelakt, mais qu'on est pas encore trop décidés, donc c'est en attente).
Allez, je te montre même l'évier du coin craft, qui complète le meuble et le carrelage que je t'avais montré y'a quelques semaines :

Il manque encore pleiiiin de choses qu'on a très hâte de faire, dont beaucoup de peinture dont les pots attendent sagement la fin de mon lumbago.
(Oui, double enthousiasme sur le fait de pouvoir se doucher debout et sans bord de baignoire à enjamber, tu vois...)
Bref, on passe à l'extérieur, thématique aménagement de jardin ! On a vraiment peiné avec le potager l'année dernière, n'ayant pas pu observer le terrain avant de choisir son emplacement ; emplacement qui s'est avéré être très bien au niveau de la terre, de l'accès, de l'ensoleillement au printemps et en automne, MAIS, en été pas du tout. En deux mots : ça crame !
Alors, on veut garder le même emplacement (parce qu'au final c'est quand même le meilleur), mais il va nous falloir de l'ombre ; après avoir dégoté 20m de rouleaux d'osier (comme des canisses, mais en branches de saule donc) sur leboncoin, il nous fallait de quoi faire des structures. Solution logique (car solide, durable, très renouvelable et accessible gratos) : le bambou !
J'adore le bambou. Vraiment. C'est un matériaux fantastique !
Bon, du coup mesures, plans, décomptes : il nous faut au moins 80m de bambou...
On nous indique un coin où en récupérer des beaux, on loue une scie sabre sans fil en chemin (oui parce que c'est TRÈS DUR le bambou ; ça se coupe à la lame pour métaux), et nous voilà partis à 4 paires de bras pour couper, mesurer, recouper, ébrancher, ramasser, ramener notre butin (pas dans notre fiat panda, on profite honteusement de l'utilitaire de nos indics-partenaires de coupe !).
Une fois rapatriés, les bambous doivent encore être percés : en séchant, ils peuvent se fendre ; pour réduire ce risque, on peut percer les cloisons qui se trouvent à chaque nœud, pour avoir un seul long tube où l'air circule (à priori c'est une histoire de meilleure ventilation). C'est pas évident, il faut être à deux par bambou, l'un.e qui tient et l'autre qui perce, avec une longue tige (ici des tubes en métal) sur lesquelles on tape au marteau (ou bien qu'on bourrine à la main, selon les préférences de chacun... :p )

Et puis on a coupé les pointes de toutes les longueurs destinées à servir de poteaux, histoire de se faciliter la tâche (non, c'est pas notre scie, ne rêvons pas ; et notre voiture est trop petite pour qu'on la vole).
C'est pas beau ces bambous ? Et ce diamètre ! Ils vont un peu réduire en séchant, mais quand même !

Et donc voilà, un gros tas de bambous en train de sécher sagement, en attendant qu'on les monte en structures pour ombrager le potager ! La suite au printemps si tout se passe bien :)

Avec mon indic-Violette, on a profité de la virée pour aller chercher un peu de fumier de chèvres à côté (bio-locale-tout-ça bien sûr), et on est tombées à l'heure du biberon des chevreaux et chevrettes, du coup on a accepté la proposition de traîner par là ; bon, moi j'ai pas tenté le biberon, déjà en restant debout, 14 petits bolides bêlants et qui tètent tout ce qui passe c'est folklo, alors assise... Ben, voilà ce que ça donne :D

C'est mignon à regarder, mais ça escalade tout et attrape tout ce qui dépasse (et déjà, se faire téter le pantalon, ça chatouille à mort, alors... :D)
J'avoue, je suis pas mécontente que nos plans incluent plutôt des moutons que des chèvres :D
Allez, et pour finir, je vais te raconter l'histoire du pin (pourtant déjà à demi-déraciné) qui récalcitre, parce que quand même, il est annoncé dans le titre... Et pour la peine j'ai même fait des photomontages de fou, avec des légendes et tout. Ouais. Hop, roman-photo. (Ce qu'on ferait pas pour s'occuper, quand on est cloué au canapé... )








