
Osier vivant et chauve-souris (vivante aussi)
Une douche, donc, disais-je hier. Alors, elle était très très tiède et donc très courte, mais quand même, c'était bon ! (Oui, parce que système électrique vétuste oblige, on ne branche le chauffe-eau que la nuit ; et comme on fait, bizarrement, pas mal de ménage et aussi des lessives à la main... Ben, on va plutôt se doucher le matin maintenant, quoi. Et le laisser tourner ses huit heures ; là, le matin, on avait du se lever à 5h pour passer un produit sur la cloison devant accueillir la baignoire : nous, on pensait bêtement qu'on l'aurait pas, confinement oblige ; mais le plombier faisait quelques derniers chantiers, et nous a bien sûr prévenu la veille au soir pour le lendemain matin. Et on a accepté, malgré tout, parce que si ça dure des mois tout ça, et si jamais on est malade, pouvoir se doucher ça n'est quand même pas rien... )
Bref, voilà, on a donc maintenant :
- des portes et fenêtres qui ne laissent pas passer les courants d'air et qui ferment à clé
- un poêle à bois ET une tronçonneuse ET son huile et essence pour couper le bois pour qu'il rentre dedans (et une petite réserve de bois, assez pour la fin du froid)
- 3 prises électriques et des rallonges et multiprises, et une routine d'alternance pour ne pas faire sauter les plombs (des VRAIS plombs à l'ancienne ! :D )
- un évier et de l'eau chaude, en quantité suffisante si on est attentifs
- presque un lave-linge fonctionnel... Mais un évier et de l'eau chaude pour laver à la main, et de l'espace dehors pour étendre (et peut-être bientôt, selon la Grande Roue de la Poste en ces Temps Troublés, un nouveau flexible pour un lave-linge fonctionnel)
- pas de frigo (on devait en changer "peu après notre installation" : ça sera sans doute un peu plus long que prévu du coup), mais un appentis frais et pour le moment, le froid de la nuit
- et maintenant, de quoi nous doucher, en la personne d'une baignoire honteusement immense (entendre : qui permet à l'un d'y faire tenir son mètre quatre-vingt-douze, alors que l'autre devra peut-être y mettre une cale pour ne pas s'y noyer) qui nous permet de nous doucher ! (Et un meuble de vasque temporaire moche - on s'était pressés de le trouver sur leboncoin, mais la vasque venait... d'Italie. Pas grave, 2 carreaux de carrelage posés dessus, un miroir, un saladier pour faire cuvette à l'ancienne, et voilà !)

Et puis, on commence à revoir le sol dans la pièce de vie (sol superbe en béton, notons-le ; on va avoir tout le temps de réfléchir à ce qu'on veut mettre dessus plus tard :D )

On a aussi de la bouffe, en quantité correcte finalement ; entre les fins de réserves déballées des cartons et les petites courses faites au passage, on devrait pouvoir tenir un moment sans ressortir.

Et puis surtout... on a un extérieur. Qui nous semblait une richesse incroyable, déjà, avant ; mais qui prend encore plus de sens maintenant. Et on a donc commencé à y semer des choses qui se mangent, aujourd'hui même ; et ça aussi, ça a encore plus de sens.

(Une des zones de culture préparées cet hiver, mise en service. On se félicite de les avoir préparées, même si ça ne semblait pas du tout prioritaire sur le moment !)
Et on fait aussi des choses belles.
J'ai suivi il y a (très) peu de temps un stage de vannerie vivante avec Marion (vers Aix-les-Bains), dans l'idée de faire une partie des haies en osier tressé ; et acheté l'osier pour la faire, aussi, récupéré la veille du déménagement : il ne fallait donc plus traîner à la mettre en place ! Il aura fallu 5 heures environs, pour 13 mètres de haie d'un beau jaune lumineux, qui va bientôt si tout se passe bien, faire des feuilles, grossir, pousser, redonner des tiges pour refaire de l'osier vivant ailleurs... Bref, un bonheur !




J'essaierai de vous montrer la progression de la haie, dans l'année !
Bon, et puis je dois te parler chauve-souris, aussi... :D
Alors, il faut savoir que la maison en pisé, elle bouge ; peu, mais en se réchauffant, le pisé change de volume. Peut-être aussi que toutes nos affaires sur le plancher de l'étage font une pression jamais atteinte (c'était une maison de vacances toute vide tout le temps) ; bref, notre plafond de l'étage, en briques suspendues, n'aime pas trop ces petites modifications, et nous gratifie de chutes de petits gravillons de plâtre ou de restes d'enduits. La nuit, c'est... perturbant, à l'oreille.
(Et au toucher aussi, avant qu'on prenne l'habitude de frotter les lit si on l'avait laissé ouvert : ça pique, ces conneries !)

Au matin, recherches web, appel à une asso : on met la bestiole dans un carton, avec de l'eau et un chiffon pour qu'elle s'agrippe. Il faut la nourrir... hum, heureusement la question d'aller ou pas chercher des vers de farine en magasin ne se pose pas en ce moment (ouf), et on a justement une (grosse) araignée toute fraîchement décédée du matin (de cause non naturelle, mais heureusement pour notre chauve-souris, de manière mécanique et non chimique...). On trouve dans la journée quelques autres insectes morts de ci de là...
On nomme notre invitée Tic, à cause du tic-tic de sonar qu'elle fait en montrant un peu les dents et en ouvrant mollement les ailes quand on l'attrape pour vérifier qu'elle n'est pas blessée. C'est vraiment super mignon ces bestioles.

Elle s'est invitée toute la journée, et n'a pas daigné repartir à la nuit (en vrai, on était inquiets...). Quelques autres insectes morts, une nouvelle journée de repos où elle se suspend plus souvent hors de son carton que dedans (on y croit, c'est bon signe !), et enfin, le 2ème soir, à la seconde vérification : plus de Tic ! Victoire, elle est retournée manger nos moustiques (et squatter notre grenier <3) avec ses copines !
Maintenant quand on entend des petits gravillons la nuit, on ronchonne contre Tic qui fait sûrement la bringue au grenier avec toutes ses potes chauve-souris :D