
Seeeeeeerre !
Ça, c'est notre petit coin de jardin (dans le grand terrain).

"Un jour, y'aura une serre là-bas, au fond à droite" (jour estimé à dans 6-10 ans parce qu'une serre, même bas de gamme, c'est cher).
Et puis parfois, des circonstances font qu'on te propose une serre pour ton anniversaire (non, je ferai pas de jeu de mot avec ça, t'façons, ça serait mauvais). Alors, normalement j'aurais dit non, parce que 500€ pour une serre qui ne durera pas plus de quelques années, c'est non, écologiquement et financièrement parlant. Mais bon, quand c'est 4 fois moins cher que ça, que la structure a été vue en vraie et qu'elle est très correcte, et qu'EN PLUS on te l'offre... Tu laisses de côté les "oui mais", t'achètes un bouquin de plus, et tu trépignes !
Heureusement, y'a eu de quoi passer mon énergie en trop (et c'était bien de faire appel aux muscles, parce que côté cerveau c'était tout fondu à force de réfléchir au meilleur emplacement et autres détails techniques) : déjà, il a fallu vaguement faucher la zone (et c'était haut, très haut, et plein de grateron collant à la lame !), puis retirer la "croûte" d'herbe + racines + terre.
Je sais pas si tu t'es déjà livré·e à cet exercice, mais c'est assez éreintant ; heureusement on était deux sur le coup, parce qu'on les as sentis passer, les 20m² !

Bon et puis la serre était toujours pas là, alors j'ai passé ma frustration en construisant un genre de structure pour les kiwis (à renforcer pour quand ils commenceront à grandir, mais y'avait urgence pour qu'ils puissent grimper !)

Et ENFIN les colis sont arrivés. Rare photo d'une personne immensément heureuse à l'idée d’emboîter des tubes pendant 3h :

Et donc, 3h plus tard à 4 bras... Tadaaa !

En attendant qu'un autre colis de matos arrive, on a joué à faire des legos de terre (ouais, comme à la maternelle mais avec les mottes du tas du milieu, là.) En vrai, c'est crevant : se pencher pour ramasser les mottes par leur touffe d'herbe, les amener au bon endroit, puis toujours penchée, empiler, empiler, tasser, empiler, empiler...

Mais bon, au moins au bout du compte, la serre a pu être déplacée sur son petit muret de mise à niveau ! Oui parce que le terrain est en pente, sinon on se serait ennuyés... :p
(Donc là sur la photo, c'est pas l'intérieur qui est creusé, mais bien le fond et les côtés qui sont surélevés).
Là, un sms me dit "votre colis est livré" ; hatiens, curieux, j'ai vu personne et rien signé... Heureusement c'est juste le livreur qui s'est dit que bah, 30m c'était un peu beaucoup à parcourir, et que nous faire jouer à "Où est l'colis", c'était rigolo.

Mais le colis était bien là, la synchro était bonne, j'étais partie pour une matinée fabuleuse à me niquer les mains sur le matos fraîchement reçu, le FIL DELTANE ! Alors, c'est-quoi-ça, hébien c'est un genre de corde à linge spécial serre (genre, qui résiste aux UV, aux grosses chaleurs et à beauuucoup de traction) avec lequel tu transformes ta structure en sculpture d'art moderne, histoire que quand il pleut ou neige sur ta bâche, ça fasse pas des grosses poches partout qui finiraient par tout casser.
Mais vraiment, ça nique les mains.
Et y'en avait genre, 200m à passer, soit 27 lignes, soit 54 attaches, sans compter celles qu'il a fallu refaire parce que pas assez tendues (parce que, je sais pas si je l'ai dit, mais ça nique les mains !! Du coup au bout d'un moment, toi aussi tu mollis. Et ton câble aussi...).
Ouille, donc :



Heureusement, c'était prévu, et voilà lancée le niquage de mains partie 2 : le fil de fer !



Hé, c'est pas beau comme ça tout bien ficelé et bien tendu ? Ça en brille de mille feux !
Bon, et comme avoir trop de temps pour faire des recherches et réfléchir c'est souvent dangereux, une étape s'est encore ajoutée : protéger les arceaux ; ou plutôt protéger la bâche du frottement et de la chaleur sur les arceaux. Alors, on aurait pu prendre la solution classique : un ruban isolant isolant adhésif, rapide à poser... Mais collé, donc. Et ça, c'est non ; pas du tout envie de poser un truc type scotch à la durée de vie inconnue sur une structure en métal qui pourrait durer bien plus longtemps. Tu vois le vieux scotch tout cuit, marron, à la fois friable et pêguant, que tu retrouves sur tes vieux papiers d'il y a 15ans ? Beûrk.
Du coup on a cherché une équivalence démontable, avec du matos déjà en stock, et donc bien plus longue et chiante à mettre en place : des bandes de feutre de laine, cousues ensemble pour avoir assez de longueur, et maintenues par du fil de polyester (pour résister au temps et à la chaleur) bien épais. Et boum, une matinée de plus dans les dents ! On va finir par la poser, un jour, la bâche... :D

Allez, la voilà !

Il reste donc plein de choses à faire, notamment améliorer le système d'enroulage des côtés (vraiment tout pourri pour l'instant : rouler le truc comme on peut - 6m de long si t'es seul·e, c'est rigolo- et coincer le rouleau avec des genres d'anneaux en plastique à la fois trop petits, trop serrés et trop fragiles...)

Et puis surtout, maintenant, il va falloir délimiter les allées en fixant à la verticale les 20m de planches amoureusement dépiautées (et décloutées) des restes de la caisse du poêle à bois (recyclaaaaaaage ! ), et pailler les allées, et préparer les zones de cultures !!
Bientôt, à nous les salades en plein cœur de l'hiver, et les tomates en dedans malgré le mildiou au dehors ! Na !
